Lexique Canin - Glossaire - Définition des Termes Employés dans le Domaine Canin
Explorez notre lexique complet, regorgeant de termes essentiels et spécialisés du monde canin.
Trouvez des définitions claires et concises pour mieux comprendre le langage canin et approfondir votre expertise.
Du comportement canin à la santé, en passant par l’éducation et les races, notre glossaire offre une ressource inestimable pour les amoureux des chiens, les éducateurs et les professionnels du domaine.
Activité de substitution :
Synonymes : permutation, remplacement, tocs, tics, stéréotypies.
Qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’une séquence de mouvements répétitifs et relativement invariants, sans but ni fonction évidente.
Appelée parfois « activité à vide », ou plus généralement « TOC », ce type d’activité faisant apparaître un trouble comportemental permet à l’animal de résoudre un conflit en évacuant une tension. Cette activité fait apparaître un animal qui se disperse sur le plan comportemental, et trouve parfois son origine dans un blocage d’ordre physique, physiologique, ou social.
Agression :
Acte qui porte atteinte à l’intégrité physique, psychologique ou physiologique d’un individu.
Interaction inter ou intra spécifique où plusieurs individus s’affrontent sur la séquence comportementale suivante : menace, attaque (combat), apaisement.
En comportement canin, une agression est un passage à l’acte, ritualisé ou non, exercé physiquement par l’ouverture en gueule sur un organisme vivant. L’action de cette agression peut être accompagnée de comportements tactiles tels que saisie des pattes antérieures sur l’individu.
L’agression peut être intra spécifique (entre chiens), et/ou inter spécifique (du chien envers une autre espèce, telle que l’humain par exemple).
Les agressions canines orientées envers des chats, poules, ou tout animal s’apparentant à des proies naturelles pour le chien, sont classées dans les agressions « par prédation » dans la majorité des cas rencontrés.
Il est important de noter que l’agression chez les chiens peut être complexe et de multiples facteurs peuvent contribuer à son déclenchement, voire à son renforcement.
Agression idiopathique :
L’agression idiopathique est un comportement agressif qui survient sans cause apparente et parfois sans but. Elle se déroule parfois entre chiens mâles adultes vivant sous le même toit et qui ne semblent pas avoir de cause évidente ou de déclencheur spécifique. Ce type d’agression est souvent inattendu et peut se produire soudainement entre des chiens qui cohabitaient en harmonie depuis un certain temps.
Les causes exactes de l’agression idiopathique ne sont pas toujours claires, mais cela peut être lié à des conflits de dominance, de territoire, à des facteurs hormonaux, ou à des maladies. Parfois, cela peut également être dû à des tensions accumulées entre les chiens au fil du temps.
Ce type d’agression peut s’avèrer dangereux dans le sens où généralement cela ne prévient pas, et peut se présenter à tout moment, par instrumentalisation. Des interventions telles que la séparation temporaire des chiens, la rééducation comportementale et, dans certains cas, la médication assistée par un vétérinaire peuvent être recommandées pour gérer ce comportement.
Animal macrosmatique :
Un animal macrosmatique est un animal qui possède un sens de l’odorat extrêmement développé. Le terme « macrosmatique » vient du grec « makros » signifiant « grand » et « osme » signifiant « odeur ». Les animaux macrosmatiques sont capables de détecter et de différencier un large éventail d’odeurs à des concentrations extrêmement faibles. Cette caractéristique est souvent due à une grande surface de l’épithélium olfactif et à un nombre élevé de récepteurs olfactifs.
Caractéristiques des animaux macrosmatiques
Surface de l’épithélium olfactif : Les animaux macrosmatiques ont une grande surface de la muqueuse olfactive, qui est la région du nez où les odeurs sont détectées. Cela leur permet de capter plus de molécules odorantes de l’air.
Nombre de récepteurs olfactifs : Ces animaux possèdent un grand nombre de récepteurs olfactifs, ce qui leur permet de détecter une vaste gamme de substances chimiques.
Capacités comportementales : Les animaux macrosmatiques utilisent leur sens de l’odorat pour des tâches essentielles comme la recherche de nourriture, l’identification des congénères, la reconnaissance des territoires, et la détection des prédateurs ou des dangers.
Exemples d’animaux macrosmatiques
- Chiens : Les chiens ont un sens de l’odorat extrêmement développé, ce qui les rend capables de détecter des substances à des concentrations infiniment petites. C’est pourquoi ils sont utilisés pour des tâches comme la détection de drogues, d’explosifs, et même de certaines maladies.
- Rongeurs : Les rats et les souris possèdent également un sens de l’odorat très fin, qu’ils utilisent pour trouver de la nourriture et détecter les phéromones.
- Cervidés : Les cerfs utilisent leur odorat pour identifier les autres membres de leur espèce et pour détecter les prédateurs.
- Ours : Les ours ont un odorat si puissant qu’ils peuvent détecter des carcasses d’animaux à des kilomètres de distance.
Comparaison avec les animaux microsmatiques
À l’inverse, les animaux microsmatiques ont un sens de l’odorat beaucoup moins développé. Les primates, y compris les humains, sont souvent classés comme microsmatiques. Ces animaux dépendent davantage de la vision et de l’audition que de l’odorat pour interagir avec leur environnement.
En résumé, un animal macrosmatique est un expert de l’olfaction, possédant des adaptations anatomiques et neurologiques qui lui permettent de percevoir et de discriminer une grande variété d’odeurs, ce qui est crucial pour sa survie et son comportement quotidien.
Anxiété :
État réactionnel caractérisé par l’augmentation de la probabilité de déclenchement de réactions émotionnelles analogues à celle de la peur, en réponse à toute variation du milieu.
Des conflits de deux tendances contradictoires (désaccords entre maîtres par exemple) peuvent entraîner de l’anxiété chez le chien, et encourager l’apparition de comportements indésirables.
Anxiété de séparation :
L’anxiété de séparation est un trouble anxieux qui se développe chez certains individus, y compris les chiens, qui n’ont pas été soumis à des détachements suffisants. Ce trouble se caractérise généralement par des hyper-attachements avec le maître, et se manifeste de façon clinique lorsque l’individu est incapable de gérer la solitude et l’absence d’un ou des maîtres..
Lorsque les chiens souffrent d’anxiété de séparation, ils peuvent présenter une variété de comportements indésirables lorsqu’ils sont laissés seuls, tels que des aboiements excessifs, des destructions à la maison, la malpropreté, ou des comportements compulsifs comme lécher ou mordiller. Ces comportements sont souvent déclenchés par la séparation physique d’avec leur propriétaire et sont une manifestation de leur détresse émotionnelle.
Il est important de reconnaître que l’anxiété de séparation n’est pas simplement un caprice ou une mauvaise conduite de la part du chien, mais plutôt un trouble mental qui nécessite une attention sérieuse. Les chiens qui souffrent d’anxiété de séparation ont besoin d’aide pour apprendre à gérer leur anxiété et à rester calmes lorsqu’ils sont laissés seuls. Cela peut impliquer des techniques de désensibilisation, ignorer le chien dans les rituels de départ ou retour à la maison, et parfois l’aide de professionnels du comportement animal.
Approche Éthologique Holistique :
Une approche éthologique holistique consiste à prendre en compte l’ensemble des aspects du comportement animal dans leur environnement naturel et social, ainsi que dans leur interaction avec les êtres humains. Elle intègre les principes de l’éthologie, qui étudie les comportements naturels des espèces dans leur habitat naturel, tout en reconnaissant l’impact de l’environnement domestique sur ces comportements.
Cette approche considère non seulement les comportements observés chez les animaux, mais aussi les stimuli internes et externes qui influencent ces comportements, tels que les facteurs génétiques, environnementaux, sociaux et cognitifs. Elle cherche à comprendre les besoins naturels des animaux et à promouvoir leur bien-être en tenant compte de leur nature propre.
En ce qui concerne les chiens, une approche éthologique holistique implique de comprendre leurs instincts, leurs modes de communication, leurs besoins de stimulation mentale et physique, ainsi que les effets de leur relation avec les humains sur leur comportement. Cela permet de développer des méthodes d’éducation et de rééducation qui respectent la nature du chien et favorisent des interactions harmonieuses entre l’homme et l’animal.
Congénital :
Héréditaire et congénital renvoient tous deux à une caractéristique présente à la naissance. Ce qui est héréditaire est transmis par les parents et ce qui est congénital est présent au moment de la naissance.
L’adjectif congénital, qui vient du latin congenitus « né avec », signifie au « qui est présent à la naissance; dont l’origine se situe pendant la vie intra-utérine », « inné ».
Notons que si tout caractère héréditaire est nécessairement congénital, l’inverse n’est pas toujours vrai. Ainsi, une maladie infectieuse transmise par contagion de la mère au fœtus pendant la grossesse est congénitale, mais non héréditaire.
Coprophagie :
Tendance à manger des excréments. Copro = matières fécales ; phagie = ingestion. Nous pouvons aussi employer le terme « scatophagie ». Bien que cela puisse sembler répugnant pour les humains, la coprophagie est observée dans plusieurs espèces animales, y compris les chiens, les chats, les lapins et certains rongeurs.
Il existe plusieurs raisons possibles pour lesquelles un animal peut présenter ce comportement, notamment :
Comportement instinctif : Dans la nature, la coprophagie peut aider les animaux à récupérer des nutriments essentiels contenus dans leurs excréments. Chez les chiots, par exemple, la mère peut manger les excréments des petits pour garder leur environnement propre et éviter d’attirer les prédateurs.
Problèmes de santé : La coprophagie peut parfois être un signe de déséquilibre nutritionnel ou de problèmes digestifs chez les animaux. Certains troubles médicaux, tels que les parasites intestinaux ou les maladies gastro-intestinales, peuvent également conduire à ce comportement.
Comportement compulsif : Dans certains cas, la coprophagie peut être un comportement compulsif lié à l’anxiété, au stress ou à l’ennui. Les animaux qui s’ennuient ou qui manquent de stimulation mentale peuvent développer des comportements indésirables, y compris la coprophagie, comme une forme d’auto-stimulation.
Facteurs environnementaux : Les conditions de vie d’un animal, telles que le confinement dans un espace restreint ou la présence de matières fécales non éliminées, peuvent également contribuer à ce comportement. Les animaux peuvent être amenés à manger leurs excréments comme un moyen de nettoyer leur environnement ou de répondre à un besoin de recherche de nourriture.
Cynologie :
Terme désignant les études, les techniques, les philosophies, ainsi que tous les outils scientifiques utilisés pour la sélection biologique des chiens et particulièrement des chiens de races. Par le terme sélection, on peut y entendre classification (par groupe, par races, par utilité), mais aussi destination (utilité et usage du chien). Ces outils ont été nécessaires à la compréhension des canidés, et à l’élaboration des premières approches de l’éducation canine.
Déconditionnement :
Le processus de désapprentissage d’un comportement indésirable chez un chien.
Domestication :
La domestication, conjointement à l’agriculture, est à l’origine de la civilisation.
La domestication d’une espèce animale ou végétale est l’acquisition et la transformation de caractères et de comportements héréditaires au contact de l’homme, que ce soit suite à une interaction prolongée ou à un effort volontaire de sélection.
La domestication fut une étape cruciale du développement des sociétés humaines car elle s’est faite conjointement avec le développement de l’agriculture et de la sédentarisation. La domestication et la sélection artificielle ont permis aux hommes d’acquérir des auxiliaires utiles (montures, bêtes de somme, pigeons messagers), de la nourriture (espèces cultivées et élevées) et, plus tard, des animaux de compagnie. Toutes les espèces ne se prêtent pas à la domestication, certaines ayant fourni à l’homme sa plus belle conquête (le cheval) et son meilleur ami (le chien), d’autres des échecs (l’autruche, le zèbre, etc.).
Achilles GAUTIER définit la domestication comme « le processus pendant lequel des animaux sauvages acquièrent par certaines formes de contrôle culturel, des traits domestiques qui aident ‘homme à les exploiter plus facilement ». (A. Gautier, La domestication. Et l’homme créa l’animal, Paris : Errance, 1990, p. 10).
L’archéozoologue hongrois Sandor Bökönyi définit la domestication comme « la capture et l’apprivoisement par l’homme d’animaux d’une espèce à caractéristiques de comportement particulières, leur éloignement de leur milieu naturel et de leur communauté reproductive, et leur maintien, pour le profit, sous conditions de reproduction contrôlées. » (S. Bökönyi, History of domesticated mammals in Central and Eastern Europe, Budapest : Akadémiai Kiadó, 1974).
Robert DELORT précise que « La domestication se fait au niveau d’une espèce, l’apprivoisement (ou le dressage ou le domptage) se fait au niveau individuel » (R.DELORT, op, cit.p.289).
- La domestication est un processus évolutif et culturel par lequel les espèces animales, telles que les chiens, sont sélectionnées et adaptées pour vivre aux côtés des êtres humains, en développant des traits comportementaux et physiologiques favorables à une cohabitation harmonieuse. Ce processus implique une sélection génétique sélective, mais également des interactions sociales et environnementales étroites entre les humains et les animaux. Les animaux domestiques sont élevés pour remplir des rôles spécifiques, comme la compagnie, le travail ou la protection, et la domestication nécessite des soins appropriés pour répondre à leurs besoins physiologiques et psychologiques, favorisant ainsi une relation symbiotique entre les humains et les animaux domestiques.
Dominance :
- En éthologie, on parle de « dominance sociale ». Il s’agit communément d’une position relative de deux individus résultat de l’établissement d’une hiérarchie sociale dans le groupe. Elle est souvent relationnelle et contextuelle. Elle peut être fondée sur l’établissement des rapports de force à la suite de situations agressives entre congénères lors de phases agonistiques, mais la dominance ne doit pas être confondue avec l’agression en elle-même.
- Un chien dominant n’est pas nécessairement agressif. Les comportements dominants peuvent être subtils et non violents.. À l’état domestique, la dominance peut être relative au comportement social du chien qui adapte ses « propres » demandes sur celles du maîtres (ex : demander les câlins, le mordiller, lui couper la route, lui sauter dessus, occuper des positions stratégiques en hauteur, au centre des pièces ou dans le passage). L’agressivité potentielle du chien n’est souvent que la résultante des comportements de dominance entretenus, autorisés, développés, encouragés (ex : chien travaillé au mordant).
- En neurologie, on parle de « dominance cérébrale ». Propriété caractéristique du cerveau humain selon laquelle, chez les sujets droitiers, l’hémisphère gauche, spécialisé pour la fonction langage, dominerait l’hémisphère droit.
En physiologie : dissymétrie fonctionnelle entre deux organes pairs, dont l’un acquiert une supériorité sur l’autre. L’origine de la dominance peut être cérébrale ou acquise.
Dans le milieu artistique, fait pour quelque chose de dominer dans un ensemble (ex : la dominance des rouges dans un tableau).
En économie : inégalité dans les rapports entre des agents économiques, exprimant une situation de dépendance pour l’agent dominé.
En génétique : relation entre des gènes allèles se traduisant par un effet d’interaction (ex : lorsqu’on a, à un même locus, deux allèles, A et a, 3 génotypes sont possible : AA, A a et aa. Il y a dominance si les deux premiers génotypes ont le même phénotype : le gène A est alors dit dominant, le gène a récessif.
Éducation :
L’éducation, dans son sens le plus large, fait référence au processus par lequel un individu acquiert des connaissances, des compétences, des valeurs et des comportements qui lui permettent de s’adapter et de fonctionner efficacement dans la société.
C’est un processus continu et dynamique qui se déroule tout au long de la vie et qui implique diverses influences, telles que l’enseignement formel, l’expérience pratique, l’interaction sociale et l’environnement environnant.
Plus spécifiquement, en ce qui concerne les animaux de compagnie, l’éducation peut être définie comme le processus par lequel un propriétaire ou un éducateur enseigne et guide un animal pour qu’il développe des comportements appropriés et désirables, ainsi que pour qu’il comprenne et respecte les attentes et les limites établies.
L’éducation implique souvent la communication, la répétition, la motivation et la correction lorsque nécessaire. Elle vise à favoriser la compréhension, la coopération et la confiance entre l’humain et l’animal, tout en assurant le bien-être et le respect mutuel.
Enrichissement environnemental :
L’ajout d’éléments stimulants et engageants dans l’environnement d’un chien pour prévenir l’ennui et le comportement destructeur.
Épizootie :
Développement rapide d’une maladie contagieuse frappant, dans une région, une espèce animale dans son ensemble.
Éthologie :
L’éthologie est la branche de la biologie qui étudie le comportement des animaux dans leur environnement naturel. Cette discipline cherche à comprendre les motivations, les instincts, les interactions sociales, et les mécanismes de communication des animaux, ainsi que leur adaptation à leur habitat et à leurs conditions de vie.
L’éthologie repose sur l’observation directe des animaux dans leur milieu naturel, ainsi que sur des expériences contrôlées en laboratoire. Les éthologues utilisent diverses méthodes pour étudier le comportement animal, telles que l’observation visuelle, l’enregistrement vidéo, le suivi GPS, les analyses génétiques, et les études comparatives entre différentes espèces.
Les principaux objectifs de l’éthologie sont de comprendre comment les animaux interagissent avec leur environnement, comment ils communiquent entre eux, comment ils se reproduisent et élèvent leur progéniture, comment ils chassent ou se nourrissent, et comment ils établissent des hiérarchies sociales. Cette compréhension du comportement animal peut avoir des applications dans de nombreux domaines, notamment la conservation de la biodiversité, la protection des espèces en danger, l’amélioration du bien-être animal, et même la résolution de problèmes comportementaux chez les animaux domestiques. En tant qu’éducateur comportementaliste canin, une bonne compréhension de l’éthologie canine est fondamentale pour interpréter les comportements des chiens et élaborer des méthodes d’éducation efficaces et respectueuses.
Génétique Canine :
La génétique canine fait référence à l’étude des gènes et de l’hérédité chez les chiens. Cela inclut l’analyse des différents traits héréditaires, tels que la couleur de la robe, la taille, la forme du corps, la prédisposition à certaines maladies génétiques, et même certains comportements. Ces connaissances sont utilisées dans de nombreux domaines, notamment l’élevage sélectif pour améliorer la santé et le bien-être des chiens, le diagnostic et le traitement des maladies génétiques, ainsi que la recherche sur le comportement canin.
Génome Humain :
Le génome humain est l’ensemble complet de l’information génétique contenue dans l’ADN de l’être humain. Il comprend tous les gènes ainsi que les séquences d’ADN non codant qui régulent leur expression et d’autres processus biologiques. Le génome humain est organisé en 23 paires de chromosomes, comprenant un total d’environ 3 milliards de paires de bases d’ADN. L’étude du génome humain permet de mieux comprendre les bases génétiques des maladies, les différences individuelles entre les personnes, l’évolution humaine et d’autres aspects de la biologie humaine.
Génotype :
Il représente l’information génétique héritée de chaque parent et détermine les caractéristiques génétiques d’un individu, telles que la couleur des yeux, la couleur de la peau, la taille, etc. Le génotype est déterminé par la séquence spécifique des nucléotides dans l’ADN de chaque chromosome et peut influencer les phénotypes observables d’un organisme.
Héréditaire :
Héréditaire et congénital renvoient tous deux à une caractéristique présente à la naissance. Ce qui est héréditaire est transmis par les parents et ce qui est congénital est présent au moment de la naissance. L’adjectif héréditaire signifie « qui se transmet selon les lois génétiques de l’hérédité ».
Héréditaire peut également signifier « qui est transmis par voie de succession ». Dans les monarchies héréditaires, la couronne se transmet au sein d’une même famille.
Par extension, héréditaire signifie « qui est transmis de génération en génération par l’habitude, la tradition. »
Hyperagressivité :
État d’agressivité très importante dans laquelle les phases de menace et d’apaisement ont disparu. La séquence comportementale n’est plus contrôlée.
Hyperactivité :
L’hyperactivité est un terme utilisé pour décrire un niveau élevé et constant d’activité physique ou mentale chez un individu, qui peut interférer avec son fonctionnement quotidien et son bien-être. Ce terme est souvent associé à des enfants, mais il peut également être appliqué aux animaux, y compris les chiens.
Chez les chiens, l’hyperactivité se manifeste généralement par un comportement agité, une incapacité à se calmer ou à se reposer normalement, une forte agitation, une tendance à sauter ou à courir de manière excessive, et une difficulté à se concentrer sur une tâche ou à suivre des commandes.
Les causes de l’hyperactivité chez les chiens peuvent être variées et peuvent inclure des facteurs génétiques, des déséquilibres hormonaux, des troubles neurologiques, des problèmes de santé mentale, des traumatismes passés, un manque d’exercice physique ou mental adéquat, et des environnements stressants ou stimulants.
Il est important de reconnaître que tous les chiens peuvent parfois présenter des comportements hyperactifs, mais que cela ne constitue pas nécessairement un trouble comportemental. Cependant, si l’hyperactivité est persistante, excessive et interfère avec la qualité de vie du chien et de son propriétaire, il est recommandé de consulter un vétérinaire ou un comportementaliste animalier pour évaluer la situation et élaborer un plan de gestion adapté. Ce plan peut inclure des changements dans l’environnement du chien, des exercices de relaxation, des activités de stimulation mentale, des modifications alimentaires, voire des médicaments dans certains cas graves.
Imprégnation :
Processus d’apprentissage au cours duquel un animal apprend à quelle espèce il appartient. Chez les mammifères, l’imprégnation est indissociable de l’attachement.
Instinct de Prédation :
L’instinct de prédation est un ensemble de comportements innés chez les animaux, y compris les chiens, qui sont associés à la chasse et à la capture de proies. Ces comportements comprennent des activités telles que la poursuite, la capture, la mise à mort et la consommation de proies. Chez les chiens, cet instinct peut se manifester par des comportements tels que la chasse aux jouets, le poursuite de petits animaux, ou même le comportement de mastication et de déchiquetage d’objets. L’instinct de prédation est profondément enraciné dans le comportement des chiens en tant que prédateurs ancestraux, et il peut être canalisé de manière appropriée par le biais de jeux interactifs et d’activités de stimulation mentale.
Leadership :
Définit la capacité d’un individu à mener ou conduire d’autres individus ou organisations (sociales) dans le but d’atteindre certains objectifs.
Macrosmatique :
Le terme « macrosmatique » fait référence à la capacité d’un animal à percevoir les odeurs à une grande échelle ou à distance. En d’autres termes, il désigne la faculté de détecter et d’interpréter les odeurs provenant de loin. Cette capacité est particulièrement développée chez certains animaux, tels que les chiens, les loups et certains autres mammifères, qui utilisent leur sens de l’odorat pour diverses activités, telles que la chasse, la communication et la navigation dans leur environnement.
Chez ces animaux, le système olfactif est souvent très développé, avec un grand nombre de récepteurs olfactifs et une région du cerveau dédiée au traitement des informations olfactives. Cela leur permet de détecter et de suivre les odeurs sur de longues distances, parfois même à travers des obstacles tels que la végétation dense ou l’eau.
Par exemple, les chiens de recherche et de sauvetage sont souvent utilisés pour retrouver des personnes disparues en suivant leur odeur sur de vastes étendues de terrain. De même, les prédateurs comme les loups utilisent leur sens de l’odorat pour détecter les proies potentielles à des kilomètres de distance, les pistes fraîches laissées par d’autres animaux, ou même pour identifier les membres de leur propre meute.
Période de transition immunologique :
La période de transition immunologique, également connue sous le nom de « fenêtre immunologique », est une période pendant laquelle les anticorps transmis par la mère au cours de la gestation commencent à diminuer chez le chiot ou le chaton et où le système immunitaire du jeune animal commence à devenir fonctionnel.
Chez les chiots et les chatons, les anticorps maternels présents dans le colostrum, le premier lait produit par la mère juste après la naissance, offrent une protection temporaire contre les maladies. Cependant, cette protection diminue progressivement au fil des semaines. Pendant la période de transition immunologique, le système immunitaire du jeune animal commence à se développer et à produire ses propres anticorps pour se défendre contre les agents pathogènes. C’est une phase critique pendant laquelle le jeune animal est plus vulnérable aux infections avant que son propre système immunitaire ne soit pleinement opérationnel. La durée de cette période peut varier selon les espèces animales.
Phase Agonistique :
Une phase agonistique est une période où des signaux de communication sont échangés entre les chiens lors de situations tendues ou conflictuelles, remplaçant ou précédant l’agression directe.
Phase d'Apaisement :
La phase d’apaisement chez le chien fait référence à un comportement observé après une période de tension ou de conflit. C’est une stratégie de communication non verbale visant à réduire le niveau de stress ou de conflit dans une situation donnée. Pendant cette phase, le chien adopte des comportements calmes et pacifiques pour signifier sa volonté de désamorcer la tension et de restaurer l’harmonie dans son environnement social.
Les comportements typiques de la phase d’apaisement incluent le léchage, le bâillement, l’évitement du regard, le mouvement lent et fluide, ainsi que des postures corporelles détendues telles que s’asseoir ou s’allonger. Ces signaux sont souvent adressés à d’autres individus canins ou humains pour indiquer que le chien cherche à calmer la situation.
Phénotype :
Ensemble des caractères apparents d’un individu.
Caractère observable chez un organisme vivant (caractère anatomique, morphologique, moléculaire, physiologique, éthologique). Phénotype = ce que l’on voit (yeux bleus, couleur de robe, etc).
Phéromones :
Du grec pherein, « porter » ; et hormôn, « exciter ». Signaux chimiques odorants à dose moléculaire agissant à grande distance. Ces substances odorantes que les animaux sécrètent sont utilisées comme moyen de communication.
La lecture des odeurs est au chien ce qu’est à l’homme la lecture du journal. Si les chiens lisent les odeurs comme l’humain lit un texte écrit, alors l’urine remplit les fonctions que nous réservons à l’encre (COREN, 2000).
Ces substances chimiques très personnalisées transmettent beaucoup d’informations, et renseignent l’animal qui les perçoit de l’état émotionnel et de l’état de santé de l’animal qui les diffuse.
Certaines phéromones fournissent des indices sur le sexe de l’animal, d’autres sur son âge, et la plupart fournissent des indications de nature sexuelle, en précisant par exemple si la femelle est en chaleur, ou si elle a mis bas récemment.
Phobie :
La phobie est un trouble anxieux caractérisé par une peur intense et irrationnelle d’un objet, d’une situation, d’un lieu ou d’une activité spécifique. Les chiens atteints de phobies ressentent une peur excessive et persistante, même lorsque le danger réel est minime ou inexistant. Cette peur peut entraîner des réactions physiques et émotionnelles intenses, telles que des palpitations, des salivations, des tremblements, des vertiges, voire des attaques de panique.
Les phobies peuvent prendre de nombreuses formes différentes, selon l’objet ou la situation redoutée. Parmi les phobies les plus courantes chez l’humain, on trouve la claustrophobie (peur des espaces clos), l’agoraphobie (peur des endroits publics ou des situations où l’évasion pourrait être difficile), l’acrophobie (peur des hauteurs), l’arachnophobie (peur des araignées), ou encore l’aviophobie (peur de voler en avion).
Les phobies peuvent avoir un impact significatif sur la vie quotidienne des individus qui en souffrent, limitant leurs activités, leurs interactions sociales et leur bien-être émotionnel. Elles peuvent également être invalidantes si elles ne sont pas traitées, entraînant un isolement social et une détresse psychologique importante.
Le traitement des phobies peut comprendre des approches thérapeutiques telles que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui vise à modifier les comportements et les réponses associés à la phobie, ainsi que des techniques de relaxation et de gestion du stress pour aider à faire face aux symptômes anxieux.
Pistage:
Véritable mise en valeur des qualités olfactives du chien, le pistage consiste à trouver et à suivre une trace olfactive au sol ou à portée du chien (que l’on appelle la piste), sous l’autorité du maître (le conducteur, maître-chien).
Punition positive :
Ajout d’un stimulus aversif pour décourager un comportement indésirable.
Punition négative :
Retrait d’un stimulus agréable pour décourager un comportement indésirable.
Renforcement :
Le renforcement est un concept clé dans le domaine de l’apprentissage et du comportement, notamment lorsqu’il s’agit de la modification du comportement des animaux, y compris les chiens. En termes simples, le renforcement consiste à utiliser des conséquences pour augmenter la probabilité qu’un comportement se reproduise à l’avenir.
Il existe deux types principaux de renforcement : le renforcement positif et le renforcement négatif.
Le renforcement positif consiste à ajouter quelque chose de souhaitable ou agréable après un comportement afin d’augmenter la probabilité que ce comportement se reproduise à l’avenir. Par exemple, donner une caresse à un chien après qu’il ait exécuté un ordre comme s’asseoir est un renforcement positif. Le chien associe alors l’obéissance à l’obtention d’une récompense, ce qui renforce le comportement souhaité.
Le renforcement négatif consiste à enlever quelque chose de désagréable ou aversif après un comportement afin d’augmenter la probabilité que ce comportement se reproduise à l’avenir. Par exemple, si un chien tire sur sa laisse lors d’une promenade et que le propriétaire arrête de tirer dès que le chien cesse de tirer, le comportement de marche sans tirer est renforcé par l’élimination de la tension sur la laisse.
Renforcement Involontaire :
Le renforcement involontaire se produit lorsqu’un comportement est accidentellement renforcé par une conséquence positive, ce qui augmente la probabilité que ce comportement se reproduise à l’avenir. Ce renforcement peut être intentionnel ou non de la part du propriétaire ou du dresseur de l’animal. Par exemple, si un chien saute sur une personne et reçoit de l’attention (comme des caresses ou des paroles douces), cela peut involontairement renforcer le comportement de saut, même si ce n’était pas l’intention de la personne d’encourager ce comportement.
Socialisation :
Processus d’exposition d’un chiot à diverses personnes, animaux et environnements pour développer des compétences sociales et comportementales.
Stéréotypie :
Exagération de l’automatisme au cours de certaines maladies comportementales. Elle consiste en la répétition continuelle de mêmes actes et est exempte d’arrêt spontané.
Stimulus :
Un stimulus est un élément extérieur ou intérieur qui déclenche une réaction ou une réponse chez un organisme, tel qu’un animal. Il peut s’agir d’un événement, d’un objet, d’un son, d’une odeur, ou de toute autre forme de sensation perçue par les sens de l’organisme. Le stimulus peut influencer le comportement, les émotions ou les processus physiologiques de l’organisme, et peut être positif, négatif ou neutre en fonction de son effet sur celui-ci.
Syndrome de privation sensorielle :
Trouble du développement caractérisé par des manifestations de crainte ou de peur. Cette affection peut s’exprimer sous trois tableaux cliniques (phobie, anxiété, dépression) ayant en commun un déficit de gestion des informations sensorielles chez les individus élevés en milieu hypostimulant.
Dans la pratique, un chiot trop souvent pris à bras, peu ou pas stimulé, et peu sorti en promenade aura de fortes chances de développer cette pathologie lorsqu’il se retrouvera confronté à un milieu hyperstimulant (ville, circulation, etc.).
Thérapie comportementale :
L’utilisation de techniques de modification du comportement pour traiter des problèmes spécifiques chez les chiens.
Vétérinaire :
Personne diplômée d’une école nationale vétérinaire qui exerce la médecine vétérinaire, en assurant les soins, les traitements, et la prévention des maladies des animaux.
Le vétérinaire rural est spécialisé dans la médecine apportée au bétail et aux animaux d’élevage et de rente (élevage canin en campagne, élevage de chevaux, élevage de bovins, ovins, volailles…). Le vétérinaire urbain est spécialisé dans la médecine apportée aux animaux domestiques et de compagnie, dont une très grande majorité concernent les chiens.
On distingue quatre Écoles nationales vétérinaires françaises, classées par ordre de création :
→ VetAgro Sup, sur le campus vétérinaire de Lyon à Marcy-l’Étoile. Il s’agit de la première école vétérinaire créée en 1761 par Claude BOURGELAT. Seule école française accréditées par l’AVMA-CEO.
→ L’École nationale vétérinaire d’Alfort, à Maisons-Alfort, en banlieue parisienne.
→ L’École nationale vétérinaire de Toulouse.
→ L’École nationale vétérinaire, agroalimentaire et de l’alimentation (Oniris), située à Nantes.
En France, nous distinguons officiellement 4 catégories de vétérinaires :
1) → Vétérinaire praticien.
Il est généralement indépendant ou en SCP. Il est à la fois médecin, pharmacien, radiologue, anesthésiste, et chirurgien, et s’occupe de la santé et du bien-être de tous les animaux de compagnie. Il assure un rôle de conseil sur le plan de la nutrition, de l’hygiène, de la reproduction, et du comportement). Certains sont amenés à consulter de plus en plus de nouveaux animaux de compagnie (NAC). D’autres se spécialisent comportement canin en tant que « vétérinaire comportementaliste », après avoir suivi 1 an d’études supérieures à Alfort.
2) → Vétérinaire sanitaire.
Il est titulaire d’une habilitation délivrée par le préfet. Il réalise des missions réglementées de santé publique vétérinaire pour le compte de l’éleveur ou du détenteur des animaux qui l’a désigné vétérinaire sanitaire. Exemples : réalise des visites d’animalerie afin de participer à l’élaboration du règlement sanitaire, rédaction des certificats de bonne santé en animalerie d’expérimentation animale, contrôle l’identification des animaux et leur état de santé lors de rassemblements, valide les dossiers d’agrément lors de collectes de semences, réalise des actes de prophylaxie en élevage, etc.
3) → Vétérinaire d’État.
Fonctionnaire dépendant de l’administration (DDPP, anciennement « DSV »). Font autorité sur le plan administratif, mais manquent de pratique sur le terrain. Généralement les diplômés ayant une aversion sur la pratique vétérinaire (vue du sang, euthanasie, opération chirurgicales, etc.) s’orientent dans cette catégorie.
4) → Vétérinaire mandaté.
Il intervient sur appel de l’État dans, par exemple, les cas d’épizooties (grippe aviaire, etc.).